Foire Aux Questions
Durant la première phase de l’initiative (2017-2020), les principales institutions participantes sont les cinq hôpitaux universitaires (CHUV, HUG, Inselspital, USB, USZ), les universités et les hautes écoles (EPFL/ETHZ, HES). L'Académie des Sciences Médicales (ASSM) est l'organe qui assure la coordination administrative de l'initiative SPHN, le SIB Institut Suisse de Bioinformatique est responsable de l'implementation du projet BioMedIT et gère le Data Coordination Center.
Les membres du SPHN seront en charge d’encourager le développement de plateformes interdisciplinaires, qui interconnectent la recherche et les technologies dans le domaine des « – omics », de la bioinformatique clinique et médicale, des biobanques, et des services de santé public. Le Data Coordination Center permettra l'interoperabilité et la gestion des données cliniques et -omics entre ces plateformes de recherches.
Ces plateformes ont déjà été mises en place, le Cluster Lausanne-Geneva-Bern (“Lemanic Center for Personalized Health“), le Cluster Zurich-Basel (collaboration entre le “Competence Center for Personalized Medicine Zurich“ (CC-PM) et le“ Personalized Health Platform Basel“).
Des liens seront créés avec les nombreuses organisations, structures et activités existantes afin de bénéficier de leur expérience et savoir-faire, notamment Swiss Clinical Trial Organisation (SCTO), Swiss Biobanking Platform (SBP), Swiss School of Public Health (SSPH+), swissethics et le Human Biomonitoring Cohort Project (HBCP).
Dans le cadre du mandat fédéral pour la prochaine période de financement (2021 - 2024), il est prévu que le SPHN élargisse la collaboration au-delà du secteur universitaire, en développant des synergies avec des partenaires industriels. En matière de soins de santé, les partenariats public-privé sont devenus un moyen efficace de tirer parti des forces respectives des deux secteurs. Les fonds provenant du SPHN seront exclusivement alloués aux institutions de recherche publiques, toutefois les partenariats seront élaborés et définis au cas par cas.
Dans tous les cas, les projets et les collaborations impliquant des données de patients doivent obtenir l'approbation des commissions cantonales d'éthique compétentes avant de commencer. Des directives précisant les modalités d'engagement avec le secteur privé sont actuellement en cours d'élaboration par le groupe consultatif du SPHN sur les implications éthiques, juridiques et sociétales (ELSIag).
L'initiative SPHN est financée par le Secrétariat d'Etat à la Formation, à la Recherche et à l'Innovation (SEFRI).
Le SPHN finance 3 types de projets:
- Infrastructure implementation projects
- Infrastructure development projects
- 'Driver' projects
Pour plus d'information, veuillez consulter la page Projets.
- Les hôpitaux et les institutions de recherche ont jusqu’à présent généré des données différentes. Dans les hôpitaux, on retrouve principalement des données phénotypiques qui décrivent l’état du patient alors que les institutions de recherche travaillent principalement avec des données génétiques.
En mettant en relation ces données, il devient possible d’étudier les relations entre les maladies et les gènes.
La capacité, pour des systèmes informatiques hétérogènes et indépendants, de travailler ensemble autant que possible sans rupture médiatique pour échanger des informations de manière efficiente et exploitable, ou les mettre à la disposition de l’utilisateur sans nécessité d’accord spécial entre les systèmes. Pour cela, il faut en général respecter des normes communes. L’interopérabilité concerne les dimensions suivantes : politique, organisationnelle, technique, sémantique et syntaxique.(Source: https://www.e-health-suisse.ch/fr/header/glossaire.html#I)
Plus d’informations (EN):
Afin d’avoir des analyses de bonne qualité, il convient d’atteindre une taille critique de données. Comme la Suisse est un pays relativement petit, il est nécessaire que tous les acteurs principaux travaillent ensemble pour atteindre cette taille critique et optimiser les ressources.
La médecine personnalisée permettra de déceler les maladies plus tôt et d’offrir des traitements ciblés à chaque individu. Il en découlera une meilleure utilisation des ressources et par conséquent une meilleure gestion des coûts.
Cette initiative a pour but de mettre en réseau des systèmes existants. Il ne s’agit donc pas de créer une nouvelle base de données centrale. Par rapport aux autres projets, les risques sont donc moins grands.
Selon le proverbe « L’union fait la force », le partage des données permet de contribuer à la recherche et au développement de la médecine du futur. Plus la quantité de données est importante, plus grandes sont les chances de faire des découvertes et d’avoir des diagnostics fiables.
Le consentement général est une déclaration que vous acceptez que vos données et/ou échantillons soient utilisées pour la recherche. En choisissant de le signer, vous faites une précieuse contribution à l'avancement de la recherche médicale. Celle-ci n'aura probablement pas d'avantage direct pour vous personnellement, mais les résultats des projets de recherche permettront peut-être d'améliorer le traitement ou la prevention d'une maladie particulière dans le futur.
Seul le personnel soignant a accès aux données du patient qu’il traite. Pour tout autre utilisation, le patient doit donner son consentement. De plus, dans le cadre de projet de recherche, la commission d’éthique cantonale doit approuver le projet et donc l’utilisation des données.
Dans le cas où vous avez donné votre consentement général, vos données seront encodées avant d’être mise à disposition des chercheurs. Ces derniers doivent obtenir l’autorisation de la commission d’éthique cantonale pour utiliser les données. Celles-ci sont ensuite comparées avec celles de centaines de milliers voire plusieurs millions de personnes dans le but de trouver des similarités.
On parle de réutilisation des données quand celles-ci sont réutilisées à d’autres fins que celles pour lesquelles elles sont détenues ou élaborées. Dans ce cas, l’autorisation du patient est requise.
Les données sont sauvegardées sur le serveur de l’hôpital qui vous a pris en charge. Dans le cadre de projet de recherche, des données peuvent être encodées ou anonymisées et temporairement stockées sur un serveur du SIB Swiss Bioinformatics Institute. Une fois le projet terminé, la copie des données est effacée.
Seul le personnel soignant à accès aux données du patient. Les chercheurs ont uniquement accès à des données encodées ou anonymisées.
Les données sont stockées sur des serveurs sécurisés qui répondent aux normes légales et standard informatiques en vigeur situés dans chaque hôpital. Avant d'être utilisées pour la recherche, les données seront encodées ou anonymisées.
La Loi fédérale sur la protection des données et la Loi fédérale relative à la recherche sur l'être humain définissent les droits de chaque individu. Chaque patient a le droit de décider ce qu’il advient de ses données. Le ELSI Advisory group est un organe du SPHN qui s'adresse spécifiquement à des questions dans ce contexte.
Vous trouverez plus d'informations sur le site de la Confédération suisse (en allemand / français / italien):
- Loi fédérale sur la protection des données
- Loi fédérale sur la recherche impliquant des êtres humains
Sur le site de Swissethics ou de l'Académie des Sciences Médicales (ASSM):
- Sur le consentement général : https://swissethics.ch/en/templates/studieninformationen-und-einwilligungen ou https://www.samw.ch/en/Ethics/Topics-A-to-Z/General-consent.html
Sur le site Web du Commissaire fédéral à la protection des données et à l'information (FDPIC) (allemand seulement):
Oui. Selon la Loi sur la protection des données (Article 8), chacun est en droit de demander une copie des données qui sont stockées à son sujet au maître du fichier.
Si vous décidez de partager vos données, vous avez la possibilité de revenir sur votre décision à chaque instant et sans justification. Dans ce cas, il suffit de notifier par courrier l’institution qui vous a pris en charge.
Les données sont utilisées uniquement pour la recherche et pour les usages autorisés par le patient. Les données ne sont en aucun cas transmises ou vendues à des tiers.
L’approche utilisée en médecine personnalisée a fait ses preuves depuis plusieurs années en oncologie. Il s’agit maintenant de l’étendre à d’autres affections. Cependant, une fiabilité sans faille ne peut être garantie.
Avec chaque nouveau progrès, la pratique de la médecine évolue. Cependant, la relation médecin-patient est et a toujours été une composante centrale de la médecine. Avec la médecine personnalisée, le médecin dispose de plus d’informations et il doit vérifier en discutant avec le patient si elles sont toutes pertinentes. La relation médecin-patient a donc encore de beaux jours devant elle